RH : les différents types de management dans le monde
Les différences culturelles sont un défi dans les entreprises internationales. Pour les salariés en expatriation, il faut apprendre à s’adapter pour bien s’intégrer. En effet, on ne dirige pas une équipe au Brésil ou au Japon de la même façon qu’en France, si bien que personne n’est à l’abri d’un malentendu ou d’un comportement inadapté dans un contexte culturel différent. Voici quelques informations sur les différents types de management à travers le monde.
Management directif vs management souple
A mi-chemin entre culture d’entreprise et culture nationale, le management est régi par des codes et des attitudes qui diffèrent d’un pays à l’autre, et qui peuvent déstabiliser un expatrié fraîchement nommé à l’étranger.
Certains pays appliquent un mode de management très directif et fortement influencé par la hiérarchie. C’est le cas de la Chine, qui applique une approche top-down, collectiviste, avec une optique à long terme. Le manager est un décideur qui sert de modèle aux salariés. Pas question de le contredire au risque de lui faire perdre la face, le respect de l’ordre établi est primordial. Une notion également très présente au Japon et en Corée du Sud, doublée d’un respect marqué aux aînés.
A l’inverse, les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Royaume-Uni) privilégient l’autonomie et l’échange constructif. Le manager est disponible pour accélérer la prise de décision. Dans les pays nordiques (Danemark, Suède), la hiérarchie est horizontale, gommée au profit du consensus. Une tendance que l’on retrouve aussi aux Pays-Bas.
En France, nous nous situons entre ces deux types de management : une hiérarchie franche mais marquée par la coopération et la participation, une démarche individualiste tout en recherchant des objectifs communs. Une approche que partagent nos voisins espagnols.
Communication : des codes différents sources de malentendus
La façon d’échanger entraîne de nombreux malentendus, notamment la communication non-verbale et le langage corporel. En France, il fréquent d’exprimer son point de vue de façon directe ou de couper la parole pendant une réunion ; une attitude impensable en Asie, où l’opposition est prise pour de l’arrogance et chaque geste maîtrisé. Idem lorsqu’il s’agit de parler fort ou « avec les mains », des attitudes courantes dans les pays latins ou arabes.
Si en France nous soulignons ce qui ne va pas, les Anglo-Saxons sont plus diplomates. Aux Etats-Unis par exemple, les critiques sont nuancées pour instaurer la confiance et atteindre les objectifs. Il est facile d’avoir un retour positif : tout est fantastic ou amazing… A un point tel que la sincérité de ces propos est parfois remise en question. A l’inverse, nous prenons notre temps pour nouer des relations solides, voire amicales avec nos collègues, alors que les Américains sont rapidement familiers mais sans s’impliquer personnellement.
Autres modes de communication professionnelle, on ne vous dira jamais non au Mexique, mais on affirmera son autorité différemment, en programmant un rendez-vous à une heure tardive par exemple. Au Brésil, on n’entre pas directement dans le vif du sujet, la conversation débute toujours de façon informelle. La communication est parfois très subtile, mieux vaut donc en posséder les codes pour mieux les anticiper.
Les coutumes sociales et le management
Salutations, règles de politesse… Les us et coutumes locaux sont différents, notamment le rapport au temps. Au Maroc, les réunions sont très codifiées et durent parfois des heures. Au Brésil, il est fréquent d’arriver en retard sans que cela dérange, alors qu’en Allemagne, où tout est planifié et structuré, la ponctualité est d’or.
Le rapport travail / vie privée varie d’un pays à l’autre. Au Royaume-Uni, le travail empiète en permanence sur la vie privée ; c’est impensable en Allemagne ou aux antipodes, le Canada et l’Australie appliquant à la lettre la maxime « il y a une vie après le travail » ! Enfin, si l’argent est tabou en France, montrer sa richesse est signe de réussite en Chine.
Ces quelques exemples de spécificités culturelles peuvent déstabiliser, voire décrédibiliser un collaborateur expatrié qui ne les maîtrisent pas. Au-delà des préjugés, les coutumes ont également beaucoup évolué après la crise du Covid-19 (salutations, télétravail…) et ont transformé les échanges.
Pour vous adapter, il faut anticiper les différences culturelles et managériales. Une formation interculturelle vous permettra d’anticiper les difficultés et de réussir votre intégration. Contactez-nous pour préparer votre expatriation.
Partager sur
Mari-Liis Garcia
Expatriée à Paris, passionnée par la communication interculturelle et les langues étrangères.