Comment réduire le risque de burn-out de vos salariés expatriés ?

L’expatriation est une source d’opportunités pour un salarié, mais elle ne tient pas toujours ses promesses. Les défis qu’elle impose offrent en effet un terrain favorable au burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel. Stress, isolement, surcharge de travail… Le salarié expatrié peut vite se trouver en souffrance. Comment se manifeste un burn-out ? Quelles solutions pour l’éviter et accompagner votre salarié expatrié ? Les réponses dans notre article.

Les causes de burn-out du salarié expatrié

Première cause d’absence professionnelle prolongée, le burn-out est un mal-être directement lié au travail. Il résulte d’un état de tension continue qui conduit à un épuisement tant physique que psychique, allant parfois jusqu’à la dépression. Souvent minimisé par le salarié qui le subit, le burn-out est amplifié lors d’une expatriation.

La mobilité internationale entraîne en effet une rupture avec l’environnement familier, ce qui renforce la sensation d’isolement de l’expatrié. Cette sensation s’est aggravée avec les confinements successifs liés au Covid-19, tout particulièrement en Chine.

A cela s’ajoutent des différences culturelles et managériales qui obligent le salarié à se remettre sans cesse en question, ainsi que la pression liée aux enjeux d’une expatriation qui excède rarement 3 ans : il faut s’intégrer vite et être performant immédiatement.

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Le déséquilibre entre travail et vie privée est aussi pointé du doigt. Certaines destinations « favorisent » cette situation qui affecte le salarié comme sa famille. Si les capitales nordiques et la Suisse sont respectueuses de cet équilibre, Hong-Kong, Singapour et encore plus Dubaï l’affectent durement, avec des semaines de 48H et une disponibilité permanente du salarié.

Incapacité à déconnecter du travail, sentiment de perte de contrôle et d’incompétence… le salarié expatrié est alors surexposé au risque de burn-out.

Burn-out expatrié : les signes qui doivent alerter

Le burn-out des expatriés est encore peu analysé, mais les études menées en 2022 sur le sujet sont édifiantes :

  • 98% des salariés expatriés présentent des symptômes de burn-out,
  • 86% se sentent isolés, voire impuissants professionnellement,
  • 89% sont toujours sur le qui-vive, une sensation propre aux situations de stress post-traumatique.

Ce constat alarmant doit inciter les employeurs à la vigilance. Le burn-out est considéré comme un incendie intérieur : même si le bâtiment reste debout et semble intact, il est dévasté à l’intérieur. Le salarié expatrié, d’abord enthousiaste, se retrouve rapidement submergé par les enjeux de l’expatriation. Il repousse ses limites pour s’adapter et s’implique énormément dans son travail sans obtenir de résultat satisfaisant.

C’est le début d’un cercle vicieux, et certains signes doivent vous alerter : difficultés de concentration et de gestion du temps, manque d’estime de soi, sentiment d’incompétence, démotivation et irritabilité sont les signes précurseurs d’un burn-out.

Le salarié est fatigué et peut aussi présenter des troubles physiques (maux de tête ou de dos, boule au ventre…) qui entraînent une multiplication des arrêts de travail. Sa famille peut aussi être en difficulté et dans l’incapacité de le soutenir émotionnellement : problèmes d’acclimatation des enfants, isolement du conjoint…

Les mesures pour limiter le risque de burn-out de vos salariés expatriés

La hiérarchie, au siège comme en local, ainsi que les RH jouent un rôle primordial dans la prévention des risques de burn-out. Mettez en place quelques pratiques simples :

  • Gardez toujours le contact avec votre salarié expatrié. Faites le point régulièrement sur son intégration, son bien-être.
  • Formez vos managers à la détection des signes de burn-out pour agir rapidement. Sensibilisez-les à l’écoute active, sans stigmatisation des salariés en difficulté.
  • Communiquez auprès des salariés sur les solutions de soutien (accompagnement psychologique, méditation, sport…) et l’importance de prendre du temps pour soi.
  • Organisez un accueil en douceur pour éviter aux salariés expatriés d’être submergés par une charge de travail trop importante dès leur arrivée.
  • Mettez en place un mentorat pour aider les salariés expatriésà s’intégrer dans leur nouvel environnement professionnel.

Anticipez les risques de burn-out, c’est aussi préparer vos salariés et leur famille à s’expatrier dans de bonnes conditions. Un service de relocation, un accompagnement du conjoint ou une formation interculturelle peuvent limiter le stress de l’installation et limiter la charge mentale sur le plan personnel. France Global Relocation vous propose ces différents services d’accompagnement des salariés expatriés.

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